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La Fed garde le cap malgré la pression sur les prix

L’inflation core aux États-Unis augmente à son rythme le plus rapide depuis 30 ans

Le taux d’inflation annuel aux États-Unis s’est accéléré, passant de 5 % en mai à 5,4 % en juin, atteignant ainsi un nouveau sommet depuis août 2008, et dépassant largement les projections du marché de 4,9 %. Les plus fortes hausses de prix ont été enregistrées pour les voitures et camions d’occasion (45,2%), l’essence (45,1%), les services publics de gaz (15,6%) et les services de transport (10,4%). Les coûts du logement ont augmenté de 2,6 % et les aliments de 2,4 %. Les prix à la consommation de base ont augmenté de 4,5 % en juin en glissement annuel, soit la plus forte hausse sur 12 mois depuis novembre 1991 et une hausse bien supérieure aux attentes du marché (4 %). L’indice de l’énergie a bondi de 24,5 % au cours des 12 derniers mois, et l’indice des aliments a augmenté de 2,4 %. Selon le Bureau américain des statistiques du travail, l’inflation a augmenté cette année en raison de faibles effets de base à partir de 2020 et à mesure que la reprise économique s’accélère, que les restrictions s’assouplissent et que la demande augmente grâce à la vaccination généralisée et au soutien fédéral. Par ailleurs, les prix élevés des matières premières, les contraintes d’approvisionnement et la hausse des salaires, les entreprises étant aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, continuent de peser sur l’IPC. 

ipc-hausse-fedL'IPC global a augmenté de 0,9 % en glissement annuel (contre une estimation du marché de 0,5 %), soit la plus forte augmentation en glissement annuel depuis juin 2008. Cela a entraîné une augmentation de l'IPC de 5,4 % en glissement annuel.Source : Bloomberg via ZeroHedge
vehicules-location-ipcLes véhicules d'occasion ont représenté un tiers de la hausse de l'IPC le mois dernier. Les frais de logement contribuent également de plus en plus à la hausse de l'inflation. Source : xStation
attente-taux-interetLes attentes concernant la hausse des taux d'intérêt d'ici la fin de 2022 ont fortement augmenté. Source : Bloomberg

L’inflation et les données économiques optimistes ont dicté l’évolution des principaux indices américains depuis la mi-juin, car les investisseurs continuent de craindre qu’une surchauffe de l’économie dans un contexte de réouverture plus rapide et de création d’emplois ne contraigne la FED à réduire ses politiques monétaires ultra-accommodante plus tôt que prévu.

Audition de J. Powell devant le Congrès

Malgré les éléments abordés, le président de la Fed continue de soutenir que l’inflation sera un phénomène transitoire et tente ainsi de rassurer les marchés. Voici les différents points relatifs à la croissance des prix et au marché du travail :

  • Les récentes mesures d’inflation ont été plus élevées que prévu, mais elles restent conformes aux attentes de la Fed en termes de nature transitoire.
  • L’ouverture des écoles devrait améliorer la situation sur le marché du travail
  • La hausse des prix de l’immobilier n’est pas due à des prêts irresponsables.
  • La hausse des prix des matières premières affecte également les prix de l’immobilier
  • L’augmentation de l’offre de logements limitera la hausse des prix
  • Il est difficile de prévoir quel élément entraînera un changement de cap de la Fed. Bien entendu, une plus forte amélioration du marché du travail est attendue.

Le tapering de la Fed semble désormais plus éloigné 

Lors de son témoignage du jeudi 15 juillet, le président de la FED a exclu tout changement concernant le rythme actuel des achats d’actifs. Le point de vue de J. Powell semble proche de celui de M. Evans, qui souligne que la FED doit atteindre ses objectifs le plus rapidement possible et qu’une réduction prématurée pourrait retarder le processus. En outre, Evans voit une possible hausse des taux d’intérêt en 2024. Il convient de rappeler que la médiane des attentes indique 2 hausses de taux en 2023. Cela suggère que Powell pourrait ne pas faire partie des « points » du “dot plot” qui indiquent des changements plus rapides en matière de politique.

Bien entendu, tout dépendra des données macroéconomiques qui pourraient faire évoluer le ton des banquiers centraux. Si les prochaines données sur le marché du travail ne montrent pas d’amélioration significative et que l’inflation n’augmente pas soudainement de 50 % ou 100 %, le mois de septembre semble peu propice à l’annonce de la réduction de l’assouplissement quantitatif. D’un autre côté, le symposium à Jackson Hole se tiendra en août, et cet événement pourrait être l’opportunité pour annoncer la date d’une réduction de l’assouplissement quantitatif. 

Point technique 

Les indices américains restent aux portes de leurs records historiques, à l’image du S&P500 (US500) aux alentours des 4350 points. La tendance haussière reste forte et le S&P500 (US500) n’a pas testé sa moyenne mobile à 50 périodes depuis le 21 juin. Par ailleurs, la prochaine résistance se trouve  à 4400 points. 

situation-dow-jonesSource: xStation5

D’un point de vue technique, la situation semble plus mitigée concernant le Dow Jones (US30), ce dernier étant allé tester sa moyenne mobile à 100 périodes le 21 juin et plus récemment sa moyenne mobile à 50 périodes. Par ailleurs, une potentielle figure de retournement en triple sommet est en cours de formation, avec pour ligne de cou les 33 500 points. Une cassure de ce niveau pourrait entraîner un repli en direction de l’objectif théorique de la figure, aux alentours des 32 250 points. 

dow jones-nasdaq-S&P500-fedSource: xStation5

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