Top 5 des actualités boursières à ne pas rater cette semaine

La semaine du 22 au 26 septembre 2025 a été rythmée par de vifs contrastes sur la place parisienne. Tandis que le secteur automobile a dévissé sous l’effet du troisième profit warning de Porsche, les valeurs du luxe ont brillé grâce aux perspectives encourageantes émises par Bank of America. Dans le même temps, l’immobilier et certains groupes industriels ont souffert, alors que la santé et l’optique se sont affirmées comme des refuges solides en fin de semaine. Retour sur cinq séances marquées par des retournements sectoriels et des arbitrages d’investisseurs.

Lundi 22 septembre : Porsche fragilise le CAC 40 face aux doutes sur l’électrique

La semaine a débuté sur une note négative, le CAC 40 reculant de 0,3 % à 7830 points. Porsche, sanctionné par un troisième avertissement sur résultats depuis janvier et en passe de quitter le Dax, a perdu 7,2 %. Le constructeur abandonne l’idée de lancer immédiatement sa gamme de SUV en version 100 % électrique, optant d’abord pour des motorisations essence et hybrides. Cette révision stratégique illustre le ralentissement de la demande en véhicules électriques et a pesé sur l’ensemble du secteur automobile, dont Stellantis qui a perdu -2,6%. Par ailleurs, Genfit a chuté de 8,9 % après avoir annoncé l’arrêt du développement de son traitement VS-01 dans l’ACLF, à la suite d’un incident clinique.

Mardi 23 septembre : Le luxe français tire le CAC 40 vers le haut

La Bourse de Paris a repris des couleurs mardi, le CAC 40 avançant de 0,54 % pour terminer à 7872 points. Le secteur du luxe a largement soutenu cette progression, porté par une analyse positive de Bank of America Securities.

La banque américaine anticipe une amélioration significative des revenus du luxe européen, avec une progression de trois points de pourcentage au troisième trimestre. Dans un contexte incertain, ce signal conforte l’idée que le luxe reste un secteur refuge, soutenu par une clientèle internationale fidèle et à fort pouvoir d’achat.

L’Oréal et LVMH se sont hissés parmi les meilleures performances du jour, confirmant la solidité du compartiment. Toutefois, la séance a également été marquée par la chute d’Argan (– 2,8 %). La foncière spécialisée dans les entrepôts logistiques a dû revoir son plan de désendettement, contrainte par la remontée des taux obligataires, notamment de l’OAT à 10 ans. Ce contraste entre le dynamisme du luxe et les difficultés du secteur immobilier illustre les divergences sectorielles qui traversent le marché.

Mercredi 24 septembre : Attentisme sur les marchés, Emeis et Thales à contre-courant

Mercredi, la tendance s’est inversée. Le CAC 40 a cédé 0,57 %, revenant à 7827 points. L’absence de catalyseurs économiques forts a pesé, les marchés ayant déjà largement intégré la perspective d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine.

L’attentisme a dominé, mais certaines valeurs se sont démarquées. Emeis (ex-Orpea) a bondi de 10,2 % grâce à un partenariat stratégique avec Farallon Capital et TwentyTwo Real Estate, prévoyant un investissement de 761 millions d’euros dans une foncière dédiée aux actifs immobiliers de santé. Cette opération permet de réduire de 700 millions d’euros supplémentaires la dette du groupe, tout en valorisant un patrimoine de 68 actifs estimés à 1,22 milliard d’euros.

Dans le même temps, Thales a profité de la volte-face de Donald Trump sur l’Ukraine lors de son discours à l’ONU. La perspective d’un soutien américain renouvelé à Kiev a favorisé les valeurs de la défense, renforçant l’attractivité du groupe français dans un contexte géopolitique tendu.

Jeudi 25 septembre : Le CAC 40 recule, Quadient sanctionné, TotalEnergies et Beneteau dans le viseur

La prudence a de nouveau dominé jeudi. Le CAC 40 a reculé de 0,41 %, terminant à 7795 points, pénalisé par des statistiques américaines plus solides que prévu et des mises en garde de membres de la Fed sur la persistance de l’inflation.

Quadient a fait les frais d’un avertissement sur ses perspectives 2025, le groupe anticipant désormais un léger recul de son chiffre d’affaires au lieu d’une accélération. Son bénéfice net semestriel a chuté de 13 %, à 21 millions d’euros, en raison notamment du ralentissement en Amérique du Nord. Dans ce contexte, l’action à perdu -17,82% à 13,10 euros.

Du côté des grandes capitalisations, TotalEnergies a limité son repli à – 0,2 % malgré une dégradation de Berenberg, passé de « acheter » à « conserver ». En dehors du CAC 40, Beneteau a chuté de 7,9 % après la publication d’une lourde perte nette au premier semestre et des perspectives de reprise jugées insuffisantes par les analystes.

Vendredi 26 septembre : Résilience du CAC 40 face aux tensions commerciales, la santé et l’optique en soutien

La semaine s’est achevée sur une note positive. Le CAC 40 a progressé de 0,97%, à 7870 points, soutenu par des chiffres d’inflation conformes aux attentes, malgré la décision de Donald Trump d’instaurer de nouveaux droits de douane, dont une taxe de 100 % sur les médicaments importés.

Le secteur de la santé a démontré sa robustesse, Sanofi s’adjugeant plus de 1 % en séance. À ses côtés, EssilorLuxottica s’est illustré avec une hausse de 2,1 %, après avoir obtenu l’aval de la FDA américaine pour son verre Stellest, conçu pour ralentir la progression de la myopie infantile.

En revanche, Pernod Ricard a reculé de -2,5% après une dégradation de BofA Global Research, qui a abaissé sa recommandation de « acheter » à « neutre ». Cette révision reflète une prudence accrue vis-à-vis du secteur des spiritueux, exposé à la volatilité de la demande internationale.

Cette dernière séance aura confirmé la capacité du CAC 40 à absorber les chocs extérieurs, soutenu par ses poids lourds de la santé et du luxe. Toutefois, derrière cette résilience, les investisseurs resteront attentifs aux signaux macroéconomiques et aux publications d’entreprises attendus la semaine prochaine. Avec une série de statistiques clés en Europe et aux États-Unis, mais aussi plusieurs rendez-vous stratégiques pour les grandes capitalisations du CAC 40, les marchés s’apprêteront à entrer dans une nouvelle phase d’observation. Dès lundi, l’attention se portera notamment sur TotalEnergies, qui détaillera ses ambitions lors de sa Journée Investisseurs, donnant ainsi le ton pour une semaine où les décisions de politique monétaire, les indicateurs d’inflation et les résultats d’entreprises pourraient redessiner les équilibres boursiers.

BCE, Nike, secteur auto, inflation française et emploi US : les 5 rendez-vous clés de la semaine boursière

Lundi 29 : TotalEnergies au centre de l’attention avec sa Journée Investisseurs

La semaine boursière s’ouvrira sous le signe de la prudence, alors que les investisseurs suivront avec attention les publications économiques et les événements d’entreprise. En Europe, l’évolution de la confiance des ménages dans la zone euro sera un indicateur crucial pour anticiper la consommation et, par extension, la croissance à venir. Outre-Manche, le Royaume-Uni publiera ses agrégats monétaires, un signal attendu pour évaluer la trajectoire de la Banque d’Angleterre.

Mais c’est aux États-Unis que se concentreront les regards avec les promesses de ventes de logements et l’indice manufacturier de Dallas, deux indicateurs clés pour jauger la résilience de la première économie mondiale.

Sur le plan corporate, la Journée Investisseurs de TotalEnergies, l’une des plus importantes capitalisations du CAC 40, marquera la séance. Le groupe devrait dévoiler sa stratégie de transition énergétique et ses ambitions en matière de rentabilité dans un contexte de prix du pétrole toujours volatils. Ces annonces auront le potentiel d’influencer l’ensemble du secteur énergétique coté à Paris.

Mardi 30 : L’inflation française sous les projecteurs

Le deuxième jour de la semaine sera dominé par une série d’indicateurs macroéconomiques en Europe et aux États-Unis. En France, la première estimation de l’inflation de septembre constituera un moment fort, tant pour la Banque centrale européenne (BCE) que pour les marchés, qui scruteront tout signe d’essoufflement de la hausse des prix. Cette publication sera accompagnée des dépenses de consommation des ménages et des prix de production, des éléments précieux pour anticiper la dynamique économique hexagonale.

En Allemagne, la publication du chômage et de l’inflation servira de baromètre pour la première économie de la zone euro. Christine Lagarde, présidente de la BCE, prendra également la parole lors d’une conférence à Helsinki, ce qui pourrait orienter les anticipations de politique monétaire.

À Wall Street, l’indice Case-Shiller des prix immobiliers et le rapport JOLTS sur les offres d’emploi offriront un aperçu des tensions persistantes sur le marché immobilier et de l’emploi.

Côté entreprises, les résultats semestriels de sociétés comme AB Science et Lhyfe retiendront l’attention, mais les investisseurs scruteront également les annonces internationales, notamment celles de Nike, géant mondial de l’équipement sportif.

Mercredi 1er : Le spectre d’un « shutdown » américain

La séance de milieu de semaine sera dominée par les États-Unis, où la date butoir pour l’adoption du budget fédéral approchera dangereusement. Un éventuel blocage, communément appelé “shutdown”, pourrait avoir des conséquences majeures sur les marchés, tant sur la confiance des investisseurs que sur la stabilité de l’économie américaine.

En parallèle, l’estimation ADP des créations d’emplois et l’indice ISM manufacturier orienteront les anticipations de la Réserve fédérale concernant les prochaines décisions de taux. Les investisseurs suivront également les stocks hebdomadaires de pétrole, avec en toile de fond l’impact direct sur les majors énergétiques comme TotalEnergies.

En zone euro, l’inflation de septembre sera publiée et constituera un moment clé pour les marchés européens. Elle permettra de mesurer l’efficacité des hausses de taux successives de la BCE. Du côté des entreprises cotées à Paris, Argan publiera son chiffre d’affaires trimestriel, une donnée importante dans le secteur immobilier coté.

Jeudi 2 : Les immatriculations automobiles françaises scrutées

La journée de jeudi sera marquée par les statistiques nationales françaises. Les immatriculations de véhicules neufs donneront un aperçu de la santé du secteur automobile, un pilier industriel national représenté par des poids lourds du CAC 40 comme Stellantis et Renault. En parallèle, la situation budgétaire de l’État apportera des précisions sur la trajectoire des finances publiques.

À l’échelle de la zone euro, les chiffres du chômage viendront compléter le panorama macroéconomique, tandis qu’aux États-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les commandes de biens durables fourniront des indications précieuses sur la vigueur économique américaine.

Sur le plan des sociétés, Kaufman & Broad publiera ses résultats du troisième trimestre, un indicateur clé pour le secteur immobilier, très sensible à l’évolution des taux d’intérêt.

Vendredi 3 : Le rapport sur l’emploi américain comme juge de paix

La clôture de la semaine boursière s’annonce particulièrement animée. En France, l’indice de production industrielle d’août sera dévoilé et permettra de mesurer la robustesse du tissu manufacturier hexagonal. Ces chiffres seront cruciaux pour anticiper la croissance du troisième trimestre.

Dans la zone euro, les indicateurs PMI des services et les prix à la production fourniront des indications essentielles sur la dynamique de l’activité économique et sur la pression inflationniste.

Mais c’est aux États-Unis que se jouera l’essentiel avec la publication du rapport mensuel sur l’emploi de septembre, un indicateur incontournable pour la Fed. En fonction des créations d’emplois et de l’évolution du chômage, les marchés réajusteront leurs anticipations concernant la trajectoire monétaire américaine.

Les indices PMI et ISM des services compléteront ce tableau et offriront une lecture approfondie de la conjoncture américaine.

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