Les 10 plus grosses capitalisations boursières au monde
Le classement des dix plus grosses valeurs de capitalisation en Bourse est actualisé chaque année. En 2020, les États-Unis ont encore une fois dominé les autres nations. Le secteur des hautes technologies en général est le plus représenté cette année.
Chaque fin d’année, les 100 entreprises cotées qui possèdent les plus grandes capitalisations boursières sont classées. Ce classement permet d’afficher la réussite et la puissance des entreprises concernées. Il permet également de voir en un clin d’œil comment ont évolué ces entités en 365 jours. Mais aussi de distinguer celles à suivre l’année suivante. Mais qu’est-ce qu’une capitalisation en Bourse ? Et bien c’est la valeur marchande d’une société cotée. Plus précisément la valeur au prix du marché de l’ensemble des titres d’une entreprise. Pour la calculer, il faut multiplier son nombre de titres en circulation par le cours de son action.
Pour l’année 2020, le top 10 est le suivant :
- Apple (USA) : 2 244 milliards de dollars
- Saudi Aramco (Arabie Saoudite) : 1 865 mds
- Microsoft (USA) : 1 684 mds
- Amazon (USA) : 1 592 mds
- Alphabet (USA) : 1 175 mds
- Facebook (USA) : 761 mds
- Tencent (Chine) : 700 mds
- Tesla (USA): 627 mds
- Alibaba (Chine) : 600 mds
- Taiwan Semiconductor (Taiwan) : 549 mds
Premièrement, le classement est dominé par les GAFAM et souligne l’omniprésence des groupes du secteur technologique. Les résultats et les chiffres sont pour le moins impressionnants. Alors que la capitalisation totale des Bourses mondiales dépasse les 100 000 milliards de dollars, les 100 premiers groupes pèsent collectivement 30 397 milliards. Cent titans pèsent donc plus de 30 % de la capitalisation boursière mondiale. Mais plus fort encore, à elles seules, les dix premières pèsent près de 12 000 milliards de dollars (12 %).
Les Etats-Unis surclassent le reste du monde
Le classement révèle une première chose, l’ultra-domination des groupes américains. Au moins six sociétés sur les dix premières sont basées aux États-Unis. Il s’agit simplement de la traduction concrète de l’hégémonie américaine historique sur l’économie mondiale. Les voir truster les premières places ne constitue donc pas une surprise. Certaines d’entre elles, plus anciennes, sont des habituées de ces hauteurs vertigineuses : comme Apple, Microsoft ou Facebook. Mais d’autres, comme Tesla ou Amazon, ont connu une réussite plus récente mais tout aussi forte. L’entreprise de Jeff Bezos a connu une année 2020 prodigieuse au niveau comptable. Quant à l’ultra-innovante Tesla, de l’actuel homme le plus riche du monde, Elon Musk, ses projets ambitieux l’ont propulsé sur les marchés.
Mais si l’on prend un peu de hauteur, la domination étasunienne est encore plus éclatante. Le pays de l’Oncle Sam place pas moins de 58 entreprises dans le top 100, dont 14 dans le top 20 des plus grosses capitalisations. À titre de comparaison, la Chine, n’en place que 13. Les chiffres ont de quoi donner le vertige. Avec ses presque 2 300 milliards de dollars, la capitalisation boursière d’Apple en 2020 a été plus élevée que celle de l’ensemble du CAC 40. Celle de tous les GAFAM réunis vaut près de trois fois l’indice boursier parisien.
Des mastodontes moins connus
Bien sûr, les dix premières entreprises sont éminemment célèbres à travers le monde. Pourtant, elles n’ont pas toutes la même popularité auprès des non-initiés. Tencent par exemple (créée en 1998), est spécialisée dans les services internet et mobiles. Son service de messagerie instantanée, Tencent QQ, est la première communauté en ligne du monde avec 647,6 millions d’utilisateurs. Quant à Alibaba, fondé en 1999 par un ancien professeur, Jack Ma, devenu depuis milliardaire, est le plus grand des géants chinois de l’e-commerce. Présent également sur le marché du Cloud Computing, de la banque et de l’high tech, il est le grand rival d’Amazon. Non loin de la Chine, Taiwan Semiconductor (âgée de 31 ans) est la plus importante fonderie de semi-conducteurs au monde. Elle fabrique des puces graphiques, notamment utilisées par Apple. Cela explique un tel développement.
Outre-Atlantique cette fois, l’Américaine Alphabet surprend avec sa capitalisation supérieure à celle de Facebook ou Tesla. D’autant plus surprenante que la société ne date que de 2015. Mais cela s’explique par sa structure, directement héritée de Google. En effet, Alphabet décharge Google de certaines de ses activités, comme l’indexation de pages internet ou encore YouTube et Gmail. Mais l’entreprise qui laisse le plus perplexe est sans doute la Saoudienne Saudi Aramco. Elle a bien failli coiffer la Chine et les USA au poteau. Née en 1933, cette société est la première compagnie pétrolière mondiale en termes de production, un mastodonte parmi les mastodontes. Elle peut également se vanter d’avoir été la plus grosse introduction en Bourse de l’histoire en 2019 (IPO de 25,6 milliards).
Et la France dans tout ça ?
Les entreprises tricolores quant à elles ne jouent pas dans la même catégorie. La France par exemple ne classe que quatre entreprises dans le top 100. Il faut tout de même préciser qu’une société s’en sort avec les honneurs : LVMH. Le leader mondial des produits de luxe, fondé par Alain Chevalier et Henry Racamier, se classe en effet 24e. Le groupe possède une valorisation boursière équivalente à 305 milliards de dollars. Ce montant impressionnant fait de LVMH la première société cotée en Bourse d’Europe, devant le suisse Nestlé.
Exxon : un exemple de dégringolade
Enfin, le classement est aussi actualisé tous les ans parce que la santé économique d’une entreprise peut très vite changer du tout au tout. Le cas d’Exxon est éloquent. C’est un géant pétrolier né de la fusion d’Exxon et de Mobil en 1999 qui a réussi à atteindre la première place en janvier 2013 au détriment d’Apple (400 milliards de capitalisation). Pourtant, il n’a cessé de chuter depuis. Le groupe américain se trouve aujourd’hui au 57e rang, avec une capitalisation qui représente moins de 8 % de celle de la firme à la pomme.
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